Au-delà du terrain
Des partenariats pour les droits humains en vue de 2023
Dans l’optique de la prochaine Coupe du Monde Féminine de la FIFA, prévue en Australie et en Nouvelle-Zélande en 2023, la FIFA a annoncé en juillet la conclusion d’un accord de coopération avec la Commission australienne pour les droits humains et la Commission néo-zélandaise pour les droits humains.
Dans un rapport publié en décembre, les trois instances ont identifié les opportunités et risques potentiels liés aux droits humains dans l’organisation de l’épreuve reine du football féminin, puis émis de nombreuses recommandations en matière de prévention et d’intervention.
Leur évaluation porte notamment sur le traitement à accorder aux travailleurs et aux bénévoles, ainsi que sur l’inclusion, la santé et le bien-être des joueuses, des travailleurs et du public. Dans le cadre de l’accord de coopération, les deux commissions s’appuieront sur les travaux exhaustifs effectués pendant la phase de candidature en vue de la compétition, notamment l’évaluation contextuelle en matière de droits humains préparée par la Griffith University.
« Outre les programmes et initiatives actuellement menés par la FIFA dans ce domaine, notamment en ce qui concerne la protection et la prévention en faveur des enfants, cette évaluation constitue une première étape importante dans la collaboration avec les pays hôtes et s’appuie sur les exigences en matière de droits humains déjà spécifiées dans la procédure de candidature. »
Une attention particulière a également été apportée à la protection des personnes potentiellement les plus vulnérables, à l’image des enfants, des jeunes, des femmes, des communautés autochtones, des communautés différentes par leur langue et leur culture, des personnes souffrant de handicap et des personnes LGBTQI+.
« Engagée dans une démarche continue pour protéger les droits humains et améliorer la société par le biais du football, la FIFA ne peut que se féliciter de l’évaluation réalisée par les commissions australienne et néo-zélandaise pour les droits humains et des recommandations formulées pour la Coupe du Monde Féminine 2023 », a indiqué Joyce Cook, directrice de la division Responsabilité sociale et Éducation de la FIFA.
« Outre les programmes et initiatives actuellement menés par la FIFA dans ce domaine, notamment en ce qui concerne la protection et la prévention en faveur des enfants, cette évaluation constitue une première étape importante dans la collaboration avec les pays hôtes et s’appuie sur les exigences en matière de droits humains déjà spécifiées dans la procédure de candidature. »
Lancement du programme Sport pour la santé mentale et la cohésion sociale
En réponse à la pandémie de Covid-19, la FIFA, l’Agence Française de Développement (AFD) et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) ont lancé le programme Sport pour la santé mentale et la cohésion sociale.
Par ce biais, les trois institutions se sont associées pour lutter contre les répercussions sociales de la pandémie dans différents pays d’Afrique (Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Kenya, Maroc, Namibie, Ouganda, Sénégal, Togo et Tunisie), d’Asie (Inde, Indonésie et Pakistan), d’Amérique Latine (Colombie et Équateur), du Moyen-Orient (Jordanie, Liban et Irak) et des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-et-Herzégovine, Kosovo, Macédoine du Nord et Serbie).
Finançant des projets entre EUR 10 000 et EUR 30 000, le programme a ciblé des groupes vulnérables (enfants et jeunes, filles et femmes, personnes réfugiées, etc.) particulièrement touchés par la pandémie de Covid-19. L’accent a été mis sur les thèmes de la santé mentale, du bien-être et de la cohésion sociale. Les projets seront mis en œuvre pour une durée maximale de six mois à compter de janvier 2022.
Lancement d’un programme novateur pour les anciens joueurs et anciennes joueuses
En 2021, les FIFA Legends ont annoncé le coup d’envoi d’un nouveau projet, The Next 90, dont l’objectif est de permettre aux anciens footballeurs professionnels et anciennes footballeuses professionnelles d’acquérir les compétences, les outils et la confiance nécessaires pour réussir une nouvelle carrière après avoir raccroché les crampons.
Le programme The Next 90 doit ainsi donner aux joueurs et joueuses à la retraite les moyens d’aborder un nouveau chapitre de leur vie professionnelle et de retrouver un rôle de premier plan loin du rectangle vert.
« Il leur fournira tous les outils nécessaires à la poursuite d’une deuxième carrière conforme à leurs aspirations, qu’elle soit liée au ballon rond ou à une autre activité. »
Il s’adresse plus particulièrement aux personnes douées de qualités de leader et qui souhaitent transposer leurs performances sur le terrain dans une seconde profession axée sur le football ou un autre domaine. The Next 90 a débuté avec la tenue d’un programme éducatif innovant organisé par les FIFA Legends en partenariat avec le Centre International d’Étude du Sport (CIES). La procédure de candidature a été lancée le 2 novembre et le cursus se déroulera de janvier à décembre 2022. Tous les frais sont pris en charge par la FIFA.
« Je suis extrêmement fier de présenter The Next 90, un projet de la FIFA spécifiquement conçu pour aider les anciens joueurs et anciennes joueuses à franchir l’étape post-football », a déclaré Gianni Infantino, Président de la FIFA, lors du lancement. « Il leur fournira tous les outils nécessaires à la poursuite d’une deuxième carrière conforme à leurs aspirations, qu’elle soit liée au ballon rond ou à une autre activité. »
L’accessibilité et l’inclusion à l’honneur
Le 3 décembre 2021, pour la Journée internationale des personnes handicapées, la FIFA a mis à l’honneur les footballeurs, les arbitres et les supporters en situation de handicap qui contribuent à la diversité de la grande famille du football.
La FIFA s’est ainsi signalée par une première. Si de nombreuses associations membres disposent de programmes de para-football bien établis, avec notamment l’organisation de différents championnats, l’instance dirigeante a en effet constaté qu’il était nécessaire d’en faire davantage sur la scène internationale. Son rôle est de développer le football dans le monde entier, mais dans bon nombre de régions, les possibilités de pratiquer le para-football sont très limitées, voire inexistantes. Pour y remédier, la FIFA a créé un groupe de travail spécialisé réunissant d’anciens pratiquants de para-football et des représentants d’associations membres disposant de programmes de football pour personnes en situation de handicap. Ce groupe de travail, qui s’est réuni pour la première fois le 3 décembre, a été chargé de soutenir le développement du para-football dans le monde.
« Nous devons montrer que le football ne se résume pas aux compétitions de haut niveau qu’on voit à la télévision. »
Il élaborera à cette fin des mesures concrètes pour accompagner les associations membres de la FIFA. Ces dernières bénéficieront également d’un programme de mentorat en la matière, dans le cadre duquel l’expérience des associations membres, de para-footballeurs reconnus et d’organisations non gouvernementales spécialisées permettra de créer et de pérenniser des équipes, des championnats et des événements de para-football sur toute la planète.
Joyce Cook, directrice de la division Responsabilité sociale et Éducation, a déclaré : « Nous devons montrer que le football ne se résume pas aux compétitions de haut niveau qu’on voit à la télévision. Il existe d’autres formes de football qui sont pratiquées, gérées et appréciées par des personnes dont la passion n’a rien à envier à celle des autres. Toutes méritent notre soutien et je suis fière du travail qu’accomplit la FIFA pour faciliter ce type de pratiques. »
La FIFA et le Conseil de l’Europe célèbrent l’anniversaire de leur protocole d’accord
Le mois d’octobre 2021 a marqué le troisième anniversaire de la signature d’un protocole d’accord entre la FIFA et le Conseil de l’Europe.
Centré sur plusieurs grands axes de coopération, dont la promotion des droits humains et la bonne gouvernance dans le football, le partenariat a évolué depuis pour appuyer l’engagement inlassable de la FIFA en faveur de la transparence et de l’intégrité dans le monde du ballon rond.
Au cours de ces trois années, les deux organisations ont travaillé de concert à l’élaboration et à la mise en œuvre du Programme mondial d’intégrité de la FIFA pour lutter contre des activités telles que la corruption et la manipulation de matches. Cela a mis en évidence le travail effectué en collaboration avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), une organisation avec laquelle la FIFA collabore étroitement.
D’importants progrès ont par ailleurs été effectués dans le domaine de la protection de l’enfance. En 2019, le programme FIFA Guardians a ainsi été créé avec l’aide d’un groupe de travail spécialisé, comprenant notamment des représentants du Conseil de l’Europe.
L’amélioration de la sûreté et de la sécurité dans les stades fait également partie des axes de travail des deux institutions. La FIFA a notamment assuré pendant des mois la coordination et le soutien du programme de coopération technique du Conseil de l’Europe avec le Qatar en amont de la Coupe du Monde de la FIFA 2022, dont le coup d’envoi est prévu le 18 novembre 2022.
La FIFA et le Haut Comité pour la fraternité humaine unissent leurs forces
Mohamed Abdelsalam, secrétaire général du Haut Comité pour la fraternité humaine (HCFH), et Fatma Samoura, Secrétaire Générale de la FIFA, se sont rencontrés en mai 2021 pour discuter de la capacité du football à promouvoir l’unité.
Les échanges, qui ont eu lieu au siège de la FIFA, à Zurich, ont tourné autour du travail des deux organisations et permis aux participants – parmi lesquels Joyce Cook, directrice de la division Responsabilité sociale et Éducation de la FIFA – d’étudier les possibilités de coopération et d’initiatives pour renforcer la paix et l’unité dans le monde.
« Je crois fermement au pouvoir du football pour susciter la solidarité et l’unité entre les peuples. La FIFA joue un rôle important pour renforcer les valeurs humanitaires à travers la planète », a commenté Mohamed Abdelsalam, qui s’est également réjoui de voir s’engager dans ce domaine une FIFA particulièrement en phase avec les objectifs de son institution.
« La FIFA sait que le football jouit du pouvoir unique de rassembler les individus et de promouvoir l’unité. Nous avons bien l’intention d’utiliser ce pouvoir et de profiter de la vitrine que constitue le football pour insuffler des changements positifs dans la vie des gens. »
Accord historique entre la FIFA et la CARICOM
En mai 2021, la FIFA et la Communauté caribéenne (CARICOM) ont conclu un protocole d’accord visant à renforcer leur collaboration dans l’optique d’une promotion de l’intégrité et de la responsabilité sociale dans le sport et, plus globalement, du développement du football dans les Caraïbes.
Le protocole d’accord prévoit plusieurs axes de collaboration, notamment l’intégration d’un module de football aux cursus d’éducation physique des écoles primaires dans les pays de la région. En coopération avec ses associations membres, la FIFA appuie le développement des entraînements et des compétitions, ainsi que la formation des entraîneurs, des arbitres, du personnel administratif et des professeurs d’éducation physique.
Cet accord historique a été signé par l’ambassadeur Irwin LaRocque, secrétaire général de la CARICOM, et Gianni Infantino, Président de la FIFA, lors d’une cérémonie virtuelle réunissant les présidents des fédérations de football de la CARICOM, des ministres, représentants et délégués des gouvernements, ainsi que le président de la Concacaf, Victor Montagliani.
« Nous nous réjouissons de conclure avec la Communauté caribéenne cet accord visant à faire de notre sport un catalyseur du développement social de la région. Le football est déjà bien implanté dans les Caraïbes et la région affiche un potentiel de croissance très élevé. Je me réjouis de constater que les pays de la région sont conscients des incidences positives du football sur le plan social dans leurs communautés, et nous avons hâte de travailler ensemble à la réalisation de cet objectif commun. »
Lancement d’un nouveau programme éducatif mondial
En janvier 2021, la FIFA a lancé le Diplôme FIFA Guardians de prévention en faveur des enfants dans le sport, un nouveau programme éducatif mondial destiné à renforcer et professionnaliser les normes de prévention dans le football.
Conçu par la FIFA et l’Open University (OU) en coopération avec des experts, des praticiens et des universitaires issus du monde entier, le diplôme propose une expérience d’apprentissage à la fois ouverte et exhaustive, disponible en anglais, espagnol et français. Le cursus s’étend sur deux ans et consiste en cinq cours dispensés en ligne s’adressant en premier lieu aux responsables de la prévention des 211 associations membres de la FIFA.
Répondant à l’engagement à long terme de la FIFA, qui souhaite ancrer dans le football les normes de prévention pour les enfants comme pour les adultes, ce diplôme représente un accomplissement majeur dans le monde du sport, offrant une ressource pédagogique et interactive aux associations membres afin qu’elles puissent mettre en place les meilleures pratiques en la matière.