Football féminin
Au début de la pandémie, certains redoutaient que le football féminin soit particulièrement touché.
Grâce aux initiatives prises par la FIFA, l’année 2021 a été marquée au contraire par un formidable essor de la discipline à l’échelle mondiale.
De nouveaux horizons pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™
La Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie & Nouvelle-Zélande 2023 représente un tournant dans le développement du football féminin : ce sera la première édition de la compétition organisée dans deux confédérations (AFC et OFC) et mettant aux prises 32 nations.
Alors que la compétition préliminaire bat son plein dans le monde entier, de plus en plus de footballeuses rêvent de participer à l’épreuve reine du football féminin.
Assurer l’avenir du football féminin
Inédit par son ambition, le plan d’aide de la FIFA contre le Covid-19 a permis d’insuffler une dynamique de changement dans le football féminin.
Dans le cadre de ce plan d’aide, USD 500 000 ont été mis à disposition de chaque association membre en vue d’une utilisation spécifique dans le football féminin. Ces fonds ont servi à protéger les championnats et les clubs, soutenir plusieurs projets de développement et rassurer les footballeuses à tous les niveaux du football.
Parmi les principales conditions nécessaires à l’obtention de ces fonds, figurait l’obligation pour les associations membres d’adopter un plan de développement stratégique pour le football féminin, gage de leur engagement à long terme dans la croissance de la discipline.
En septembre 2021, Jill Ellis, victorieuse à deux reprises de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA en tant que sélectionneuse, a été nommée à la tête du groupe consultatif technique sur l’avenir du football féminin.
L’avenir du football masculin et féminin sont liés
En septembre 2021, Jill Ellis, victorieuse à deux reprises de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA en tant que sélectionneuse, a été nommée à la tête du groupe consultatif technique sur l’avenir du football féminin.
Aux côtés d’Arsène Wenger, directeur du Développement du football mondial de la FIFA, elle supervise les débats et les consultations liés au futur calendrier international des matches pour le football féminin. Jill Ellis et Arsène Wenger ont réaffirmé leur objectif : faire en sorte que les footballs masculin et féminin puissent coexister quelles que soient les modifications apportées au calendrier.
« Je pense que nos deux publics se recoupent. On voit des femmes assister aux rencontres masculines et l’on croise des hommes jeunes et moins jeunes lors des matches féminins. Je suis d’accord avec Arsène : l’objectif est de développer les deux disciplines. »
Montrer la voie
En juin 2021, la FIFA a publié un rapport de référence sur le développement et la professionnalisation du football féminin de haut niveau dans le monde. C’est la première fois qu’une étude aussi précise de la discipline est réalisée.
Le rapport d’évaluation comparative de la FIFA sur le football féminin a apporté des éclairages dans plusieurs domaines clés du football féminin de haut niveau, notamment les aspects sportifs et financiers, l’interaction avec les supporters et les questions liées aux joueuses. Les informations ont été recueillies par le biais d’un sondage mené auprès de 282 clubs évoluant dans 30 championnats féminins de première division du monde entier.
« Renforcer la croissance et le développement du football féminin, sur le terrain et en dehors, est un engagement fondamental et une priorité absolue pour la FIFA. Alors que la discipline ne cesse de gagner en popularité, nous devons acquérir une connaissance exhaustive de la situation du haut niveau. »
Plusieurs conclusions majeures sont à tirer:
Pour les championnats où 80 % des clubs participants ou plus ont mis en place des structures pour le football féminin de jeunes, l’équipe nationale se situe en moyenne à la 13e place du Classement mondial féminin FIFA/Coca-Cola, contre la 28e pour les autres.
Dans les championnats qui ont mis en place un système d’octroi de licences aux clubs ainsi que des mesures de contrôle financier, la proportion de clubs à l’équilibre ou enregistrant des bénéfices est plus importante (36 % contre 32 %) et les revenus des clubs sont en moyenne plus élevés (USD 0,9 million contre USD 0,3 million).
Dans 65 % des championnats ayant participé à l’enquête, les équipes dirigées par les entraîneurs les plus qualifiés ont obtenu de meilleurs résultats que les autres, ce qui souligne l’importance de la formation et du développement des entraîneurs dans le football féminin.
Les clubs ayant accès à des installations plus nombreuses et de meilleure qualité ont tendance à dominer les autres clubs de leur championnat : la moitié de ces clubs ont remporté leur championnat lors des cinq dernières années, contre seulement 23 % des autres clubs.
La retransmission du football féminin sur les plateformes traditionnelles et numériques constitue une possibilité de croissance significative, les droits de diffusion représentant en moyenne 6 % des revenus des clubs et 18 % de ceux des championnats.
Les équipes proposant des abonnements annuels enregistrent des fréquentations supérieures à la moyenne (1 400 contre 1 000) et génèrent plus de revenus (USD 0,8 million contre USD 0,3 million).
Les clubs ayant une stratégie écrite pour le football féminin tendent à générer des revenus plus élevés (USD 0,6 million contre USD 0,3 million), à disposer d’un plus grand nombre d’installations pour leur équipe première, ainsi qu’à enregistrer de meilleures affluences (1 400 spectateurs contre 700).
Les championnats qui négocient des droits de diffusion exclusifs pour le football féminin génèrent, en moyenne, USD 0,7 million de revenus, contre seulement USD 0,1 million pour les autres.
Au total, 72 % des clubs ont indiqué négocier certains de leurs contrats de sponsoring uniquement pour leur équipe féminine. Ces clubs enregistrent en moyenne des revenus cumulés et de sponsoring plus élevés.
Les clubs qui génèrent le plus de revenus (plus de USD 1 million) en obtiennent plus de la moitié via le sponsoring tandis que la proportion est de moins d’un tiers pour les autres.
Un nouveau chapitre s’ouvre pour le football féminin en Afrique
En novembre 2021, au Caire, le club sud-africain de Mamelodi Sundowns Ladies a remporté la première édition de la Ligue des Champions féminine de la CAF, aux dépens de Hasaacas Ladies (Ghana).
Au total, trente-trois clubs issus des six associations régionales du continent africain ont croisé le fer pour gagner leur place parmi les huit participants à la phase finale, organisée en Égypte. La Confédération Africaine de Football (CAF) espère désormais organiser la Ligue des Champions féminine de la CAF chaque année.
« Cela a été un immense plaisir de voir les meilleurs clubs féminins d’Afrique faire étalage de leur incroyable talent au cours de la Ligue des Champions féminine de la CAF. Cette compétition historique est une vitrine rêvée pour montrer aux jeunes filles de toute l’Afrique que le football féminin est en pleine croissance et qu’elles peuvent l’aider à grandir. »