Nécrologie
Pelé
1940 - 2022
Edson Arantes do Nascimento, plus connu dans le monde entier sous le nom de Pelé, nous a quittés le 29 décembre à São Paulo. Âgé de 82 ans, il luttait depuis longtemps contre le cancer.
Considéré par beaucoup comme le meilleur footballeur de tous les temps, il était souvent appelé le « roi Pelé », l’une des figures les plus emblématiques du monde du football, mais aussi un personnage reconnu sur toute la planète, bien au-delà du sport.
Prénommé en l’honneur de l’inventeur américain Thomas Edison, Pelé naît en 1940 dans l’État brésilien du Minas Gerais. Fils de Celeste Arantes et du footballeur de Fluminense Dondinho, ce jeune garçon ne sait pas qu’il va devenir la première star mondiale de ce sport et se forger le meilleur palmarès de l’histoire de la Coupe du Monde.
À tout juste 17 ans, Pelé est appelé dans l’équipe du Brésil qui fait le déplacement en Suède en 1958. Il joue un rôle fondamental dans l’épopée qui mène la Seleção à son premier titre mondial, inscrivant six buts, dont un triplé lors de la victoire 5-2 sur la Suède en finale.
« Pelé a fait passer le football dans une autre dimension. Il a non seulement inventé le jogo bonito, mais aussi donné au football une légèreté jusqu’alors inconnue. »
Quatre ans plus tard au Chili, alors qu’il n’a encore que 21 ans, Pelé semble aborder la compétition en étant au sommet de son art sur le plan technique. Auteur d’un but en ouverture, il se blesse malheureusement à la cuisse au deuxième match, ce qui l’oblige à regarder depuis le banc de touche ses coéquipiers conserver leur titre. Lors d’Angleterre 1966, Pelé inscrit son huitième but dans la compétition, mais le Brésil est éliminé dès la phase de groupes après sa défaite face au Portugal d’Eusebio, futur demi-finaliste de l’épreuve.
Nombreux sont ceux qui pensent, y compris au Brésil, que le meilleur de sa carrière est désormais derrière lui, mais Pelé prendra tout le monde à contre-pied quatre ans plus tard au Mexique. En 1970, celui qui a acquis le statut de légende dans son club de Santos mène les Auriverde vers un troisième titre, qui est sans doute son triomphe le plus mémorable. Pelé trouve le chemin des filets à quatre reprises, dont une fois en finale contre l’Italie au stade Azteca. Son Brésil devient la première équipe à remporter un troisième titre mondial au terme d’une compétition qu’il survole en remportant sept superbes victoires. C’est l’avènement du fameux jogo bonito. Le roi Pelé aura inscrit au total 12 buts en Coupe du Monde.
À l’annonce de son décès, un titre dans la presse résume parfaitement son importance dans l’imaginaire populaire : « Il jouait comme un dieu, dans sa tunique aux couleurs du soleil, et il était plus célèbre qu’Elvis. »
Repose en paix, Pelé.
« Sur le terrain, il donnait l’impression de s’amuser comme un enfant, avec l’extraordinaire grâce d’un homme en pleine possession de ses moyens. »
« Je m’appelle Ronald Reagan, je suis le président des États-Unis d’Amérique. Mais vous, vous n’avez pas besoin de vous présenter, tout le monde sait qui est Pelé. »
« Pelé est l’un des rares à contredire ma théorie : il n’aura pas 15 minutes de gloire, mais plutôt 15 siècles. »
« Toutes ces discussions sur le joueur du siècle sont absurdes. Il n’y a qu’une seule réponse possible : Pelé. C’est le plus grand joueur de tous les temps, et je dirais même qu’il a une certaine marge. »
Pelé en chiffres
Pelé est le plus jeune buteur, le plus jeune auteur d’un triplé, le plus jeune finaliste et le plus jeune buteur en finale de l’histoire de la Coupe du Monde.
Gunnar Gren, qui a disputé la finale de 1958 face au Brésil, avait fait ses débuts avec la Suède avant la naissance de Pelé. Ces 20 ans d’écart entre les deux joueurs représentent la différence d’âge la plus importante entre deux joueurs lors d’une finale de Coupe du Monde.
Uwe Seeler, Pelé, Miroslav Klose, Cristiano Ronaldo et Lionel Messi sont les seuls à avoir marqué lors de quatre Coupes du Monde ou plus. En 1970, Seeler est le premier à avoir réussi cet exploit... trois minutes avant Pelé.
Vavá, Pelé, Paul Breitner, Zinédine Zidane et Kylian Mbappé sont les seuls joueurs à avoir marqué lors de deux finales de Coupe du Monde.
Lors de Mexique 1970, Pelé a réussi six passes décisives, un record pour une seule édition de la Coupe du Monde. Quatre joueurs ont réussi cinq passes décisives en une édition : Robert Gadocha (Allemagne 1974), Pierre Littbarski (Espagne 1982), Diego Maradona (Mexique 1986) et Thomas Hässler (États-Unis 1994). Pelé a également réussi un exploit unique en délivrant trois passes décisives en finale de Coupe du Monde, une en 1958 contre la Suède et deux en 1970 contre l’Italie.
Uwe Seeler
1936-2022
Considéré comme l’un des plus grands attaquants allemands de tous les temps, Uwe Seeler a fait les belles heures de Hambourg et de l’équipe d’Allemagne de l’Ouest. Au fil de sa carrière, il inscrit 43 buts en 72 sélections avec cette dernière.
Son nom figure sur la liste des « FIFA 100 ». Établie par Pelé en 2004, celle-ci rassemble les plus grands footballeurs vivants. Il est en outre le premier joueur à recevoir le Grand Ordre du Mérite de la République fédérale d’Allemagne.
Seeler trouve le chemin des filets lors de chacune des quatre Coupes du Monde auxquelles il participe. Seuls Pelé, Miroslav Klose, Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ont réussi cet exploit. Il porte le brassard de capitaine lors de la finale d’Angleterre 1966, avant de mener la RFA sur la troisième marche du podium, quatre ans plus tard. Ses différentes contributions lui valent de devenir le deuxième capitaine honoraire de l’équipe nationale, en 1972.
Il effectue la quasi-totalité de sa carrière à Hambourg, club avec lequel il remporte le championnat en 1960 et la Coupe d’Allemagne en 1963. Aujourd’hui encore, les supporters du HSV lui vouent un véritable culte. Auteur de 404 buts en 476 matches sous les couleurs du club hanséatique, il termine meilleur buteur de Bundesliga en 1963/64. Il compte par ailleurs trois titres de Joueur de l’année.
« Il restera comme l’une des plus grandes légendes de l’histoire du football allemand. Il nous laisse ses performances et ses records en héritage. »
Réputé pour son fair-play sur le terrain, Seeler se consacre également à de nombreuses œuvres caritatives, ainsi qu’à des fonctions honorifiques.
Sa réputation dépasse largement les frontières de la ville d’Hambourg, au point que tous les Allemands le surnomment « Notre Uwe ».
« La nouvelle du décès d’Uwe Seeler nous a profondément attristés », a déclaré Gianni Infantino, le Président de la FIFA. « Il restera comme l’une des plus grandes légendes de l’histoire du football allemand. Il nous laisse ses performances et ses records en héritage. Uwe Seeler était un attaquant de grand talent, mais aussi et surtout une personne simple, qui avait su garder les pieds sur terre. »
Francisco « Paco » Gento López
1933-2022
L’Espagnol Paco Gento laisse derrière lui une marque indélébile dans le football européen. Vétéran de deux Coupes du Monde, le virevoltant ailier participe aux cinq sacres consécutifs du Real Madrid en Coupe d’Europe des clubs champions entre 1956 et 1960. C’est en tant que capitaine qu’il vit le sixième sacre, en 1966. Aucun autre joueur ne peut se targuer de posséder un tel palmarès dans la plus prestigieuse des compétitions européennes.
Gento ne manque d’ailleurs pas une seule campagne européenne de son club entre 1955 et 1970, totalisant plus de 80 apparitions. Il compte huit finales de Coupe d’Europe et 12 titres de champion d’Espagne. Sélectionné à 43 reprises en équipe d’Espagne entre 1955 et 1969, il dispute les Coupes du Monde 1962 et 1966.
Né dans le village de Guarnizo en Cantabrie, une région au nord-ouest de l’Espagne, Gento débute avec le Real Santander à l’âge de 19 ans. Il ne joue toutefois que 10 matches de championnat avant de rejoindre la Maison Blanche, en 1953. Il honore sa première sélection en équipe d’Espagne deux ans plus tard, à l’occasion d’un nul (1-1) contre l’Angleterre, à Madrid. L’année suivante, il dispute sa première finale de Coupe d’Europe contre Reims, à Paris. Il contribue au succès (4-3) de son équipe en offrant une passe décisive à Rial sur le but de la victoire.
Sur le terrain, Gento développe une entente télépathique avec le grand Alfredo Di Stefano. Sa vélocité peu commune lui vaut d’être surnommé La Galerna del Cantábrico (« la Bourrasque de la Cantabrique »).
Après avoir raccroché les crampons, Gento entraîne plusieurs équipes dans les divisions inférieures du football espagnol au cours des années 1970 et 1980 (Castellón, Palencia, Grenade). Il endosse ensuite le costume d’ambassadeur du Real Madrid, dont il reste président d’honneur jusqu’à son décès, à l’âge de 88 ans.
Samar Banerjee
1930-2022
Plus connu sous le nom de « Badru », Samar Banerjee accède à la notoriété en tant que capitaine de l’équipe d’Inde qui termine quatrième du Tournoi Olympique de Football masculin, Melbourne 1956.
Badru débute sa carrière à Milan Samity, avant de rejoindre Bally Protiva, le club de sa ville natale de Howrah. Par la suite, il porte brièvement les couleurs de Bengal-Nagpur Railway, mais c’est avec Mohun Bagan qu’il se fait véritablement un nom.
Sous son impulsion, le club remporte sa première Coupe Durand, en 1953. À cette occasion, Badru marque en demi-finale et en finale. L’année 1954 est l’occasion d’une autre première, sous la forme d’un doublé Calcutta Football League et Indian Football Association Shield.
Élève studieux, l’attaquant est accepté en école de médecine mais, au bout de trois ans, il renonce à ce cursus pour se consacrer au football.
Plus connu sous le nom de « Badru », Samar Banerjee accède à la notoriété en tant que capitaine de l’équipe d’Inde qui termine quatrième du Tournoi Olympique de Football masculin, Melbourne 1956.
Badru débute sa carrière à Milan Samity, avant de rejoindre Bally Protiva, le club de sa ville natale de Howrah. Par la suite, il porte brièvement les couleurs de Bengal-Nagpur Railway, mais c’est avec Mohun Bagan qu’il se fait véritablement un nom.
Sous son impulsion, le club remporte sa première Coupe Durand, en 1953. À cette occasion, Badru marque en demi-finale et en finale. L’année 1954 est l’occasion d’une autre première, sous la forme d’un doublé Calcutta Football League et Indian Football Association Shield.
Wim Jansen
1946-2022
Le nom de Wim Jansen restera dans l’histoire du football européen. Sélectionné à 65 reprises en équipe des Pays-Bas, le solide milieu défensif dispute la finale de la Coupe du Monde en 1974 et 1978, sans manquer un seul match de ces deux éditions. À chaque fois, il échoue aux portes de l’exploit.
Formé au club, il passe 15 saisons au Feyenoord Rotterdam entre 1965 et 1980. Au cours de cette période, il remporte quatre titres de champion et une Coupe des Pays-Bas. En 1970, le Feyenoord devient le premier club néerlandais à remporter la Coupe d’Europe des clubs champions. Quatre ans plus tard, le club des bords de la Meuse complète son palmarès avec une Coupe de l’UEFA.
Après un détour par la North American Soccer League et les Washington Diplomats, Jansen achève sa carrière de joueur à l’Ajax Amsterdam, le grand rival du Feyenoord. Si Johan Cruyff reste évidemment le joueur emblématique de cette génération néerlandaise, Jansen a su s’imposer comme son complice idéal en milieu de terrain. L’ancien entraîneur du FC Barcelone le tenait d’ailleurs en haute estime : « Il y a quatre personnes dans le monde qu’on peut écouter quand elles parlent de football ; Wim en fait partie. »
« Il y a quatre personnes dans le monde qu’on peut écouter quand elles parlent de football. »
Au poste d’entraîneur, il remporte deux nouvelles Coupes des Pays-Bas avec le Feyenoord dans les années 1990, mais un désaccord avec ses dirigeants met un terme prématuré à son mandat. Il part pour le Japon, où il dirige Sanfrecce Hiroshima pendant une saison, avant de retrouver l’Europe. Son bref passage au Celtic Glasgow lui donne l’occasion d’inscrire son nom dans l’histoire du club en lui offrant son premier titre de champion d’Écosse depuis dix ans. Il devient au passage le premier homme à s’asseoir sur le banc des Bhoys sans avoir jamais porté leur couleurs. Il revient au Feyenoord en 2005 pour y occuper le poste de directeur technique. puis reprend du service en qualité d’adjoint de Gertjan Verbeek en 2008/09.
Il décède de complications liées à la démence le 25 janvier 2022, à 75 ans.
Faouzi Mansouri
1956-2022
Bien connu des habitués du championnat de France, le nom de Faouzi Mansouri reste indissociable des plus belles heures du football algérien. Fer de lance d’une génération dorée, il offre à son pays sa première victoire en phase finale de la Coupe du Monde. En 1982, les Fennecs créent la surprise en faisant chuter l’Allemagne de l’Ouest (2-1). Mansouri et ses coéquipiers sont, en outre, les premiers Africains à battre une équipe européenne dans cette compétition.
Ce solide défenseur participe également à l’édition suivante, au Mexique. À chaque fois, l’Algérie quitte la compétition à l’issue de la phase de groupes, non sans avoir offert à ses supporters quelques moments inoubliables.
Né à Menzel Bourguiba en Tunisie, Mansouri s’installe en France avec sa famille, contrainte de s’expatrier pour des raisons économiques. Il fréquente le centre de formation du Nîmes Olympique, avant d’intégrer l’équipe première. Il passe cinq ans dans le Gard, entre 1975 et 1980. La suite de sa carrière le mène à Béziers, Montpellier et Mulhouse.
Il effectue d’ailleurs deux passages dans le club de l’Hérault, auquel il reste très lié : le premier de 1981 à 1983 et le second entre 1985 et 1986.
Jesús del Muro
1937-2022
Considéré comme l’un des plus grands footballeurs mexicains de sa génération, Jesús del Muro dispute trois Coupes du Monde consécutives : Suède 1958, Chili 1962 et Angleterre 1966.
Celui que l’on surnomme « Chucho » débute sa carrière en deuxième division, avec Atlas. Formé au poste d’attaquant, il se fait un nom en tant que défenseur. Après dix années au sein de l’équipe basée à Guadalajara, il porte ensuite successivement les couleurs de Veracruz, Cruz Azul – offrant au club son premier titre de champion et sa première Coupe du Mexique lors de la saison 1968/69 – et Toluca.
La rumeur l’envoie régulièrement dans de grands clubs de l’époque, comme Boca Juniors et le Santos de Pelé, mais les exigences financières d’Atlas auraient découragé ses prétendants.
À l’issue de sa carrière, il reste dans le football et décide de travailler avec les jeunes. Il tient des rôles importants auprès des sélections U-17 et U-20 mexicaines, contribuant ainsi à l’émergence d’une nouvelle génération de talents.
En mars 2022, l’ancien défenseur central fait son entrée dans l’International Football Hall of Fame aux côtés d’autres grands noms comme Raúl Gonzalez, Fabio Cannavaro, Roberto Carlos, Antônio Carlos Santos, Didí, Ronaldinho Gaúcho, Pia Sundhage, mais aussi ses compatriotes Maribel Domínguez, Oswaldo Sánchez, Vicente Pereda et Pablo Larios.
Kornelius Shilixuleni Ndapewa
1993-2022
La communauté internationale a appris avec stupéfaction la disparition brutale à 29 ans de l’arbitre assistante namibienne Kornelius Shilixuleni Ndapewa, très respectée dans le milieu.
Un mois après avoir obtenu sa certification d’arbitre assistante FIFA, Shilixuleni Ndapewa est décédée d’une maladie foudroyante.
Un porte-parole de la ligue régionale de football d’Oshana décrit une personne « passionnée, intrépide et très aimée ».
« Au nom de la Commission des Arbitres de la FIFA et de la famille internationale du football, je tiens à présenter mes condoléances à toute la communauté de la Fédération Namibienne de Football mais aussi et surtout à la famille, aux amis et aux proches de Shilixuleni Ndapewa Kornelius », a déclaré Pierluigi Collina.
Ivica Osim
1941-2022
Né Ivan mais plus connu sous le diminutif d’Ivica, Osim est resté dans l’histoire pour avoir démissionné de son poste de sélectionneur de la Yougoslavie à la veille du Championnat d’Europe 1992 afin de protester contre les bombardements serbes contre sa ville natale, Sarajevo.
« Mon pays ne mérite pas de participer à cet Euro », lâche Osim en claquant la porte de l’équipe nationale. Au cours des années suivantes, il assure n’avoir jamais regretté sa décision : « Compte tenu des souffrances provoquées par la guerre, je ne me voyais pas rester sélectionneur. » La Yougoslavie est exclue de la compétition. Le Danemark la remplace et remporte la compétition, quelques semaines plus tard.
« Compte tenu des souffrances provoquées par la guerre, je ne me voyais pas rester sélectionneur. »
Tout au long de sa carrière, Osim n’a cessé de voir du pays. Il quitte la Yougoslavie pour s’installer en Grèce, où il remporte notamment la coupe nationale avec le Panathinaikos en 1992/93. Il passe ensuite huit ans au Sturm Graz, période au cours de laquelle il ajoute deux titres de champion d’Autriche à son tableau de chasse, en 1998 et 1999.
Sa destination suivante est le Japon où, entre 2003 et 2006, il entraîne JEF United Ichihara. En dépit de moyens plutôt modestes, le club connaît une période relativement faste avec Osim à sa tête. Ses résultats ne passent pas inaperçus, ce qui lui vaut d’être nommé sélectionneur du Japon en 2006. Très populaire auprès des supporters, il publie un recueil de ses adages les plus pittoresques, lequel s’écoule à 400 000 exemplaires.
Sa carrière de joueur, elle, débute dès 1959 à Željezničar. Cinq ans plus tard, il s’illustre avec la Yougoslavie lors des Jeux Olympiques de Tokyo 1964 et commence à susciter la convoitise de clubs étrangers. Les règles en vigueur en Yougoslavie à l’époque obligent les joueurs à attendre d’approcher la trentaine pour s’expatrier. En 1968, Osim rejoint Zwolsche Boys, une formation néerlandaise. La suite de son parcours passe par la France : Strasbourg, Sedan puis Valenciennes. Il termine sa carrière après une ultime pige en Alsace, entre 1976 et 1978.
Sélectionné à 16 reprises en équipe de Yougoslavie entre 1964 et 1969, il participe à la victoire (1-0) sur l’Angleterre, tenante du titre, en demi-finale du Championnat d’Europe 1968 en Italie.
Freddy Rincón
1966-2022
Membre incontournable de la génération dorée colombienne à l’origine de trois qualifications consécutives pour la Coupe du Monde (1990, 1994 et 1998), Freddy Rincón était aussi connu pour son talent que pour sa bonne humeur. Ce milieu de terrain volontaire totalise 85 sélections et 17 buts avec les Cafeteros.
Le but le plus célèbre d’El Coloso reste sans doute celui inscrit contre l’Allemagne de l’Ouest en phase de groupes d’Italie 1990, à San Siro. Après 88 minutes de stérilité offensive de part et d’autre, Pierre Littbarski ouvre le score pour la RFA. Alors que la Colombie semble promise à une nouvelle élimination, Rincón égalise dans le temps additionnel pour permettre à sa sélection de retrouver les huitièmes de finale de l’épreuve suprême, après 28 ans d’absence.
Il s’illustre à nouveau trois ans plus tard en signant un doublé à l’occasion d’une fameuse victoire 5-0 sur l’Argentine, à Buenos Aires, dans le cadre des qualifications pour États-Unis 1994.
Né en 1966 à Buenaventura, dans l’ouest de la Colombie, Rincón devient l’idole de toute une génération au sein d’une équipe bourrée de talents, à l’image de Carlos Valderrama, Faustino Asprilla, Óscar Córdoba ou encore Wilmer Cabrera.
En club, il porte les couleurs de Santa Fe et de l’América de Cali, avec lequel il remporte deux fois le titre national, puis rejoint Palmeiras, au Brésil. En 1995, il devient le premier Colombien à s’engager au Real Madrid, à l’issue d’un prêt réussi à Naples. Il passe deux saisons dans la capitale espagnole, avant de rentrer en Amérique du Sud. En 2000, il participe en tant que capitaine à la conquête du titre des Corinthians lors de la première Coupe du Monde des Clubs organisée par la FIFA.
Il met un terme à sa carrière en 2004 et entraîne des quipes de divisions inférieures au Brésil. On le retrouve ensuite au poste d’adjoint de Vanderlei Luxemburgo – ancien sélectionneur du Brésil – à l’Atlético Mineiro en 2010 puis aux côtés de Jorge Luis Pinto aux Millonarios (Colombie) en 2019.
Leonel Sánchez
1936-2022
Largement considéré comme le plus grand footballeur chilien de tous les temps, Leonel Sánchez partageait l’avis général. « Je crois qu’on peut dire que je suis le plus grand joueur de l’histoire de l’Universidad de Chile et sans doute un des meilleurs attaquants chiliens », avait confié l’intéressé.
Doté d’un pied gauche magique, Sánchez bâtit sa légende au fil de plus de 500 apparitions, 200 buts et d’innombrables coups d’éclat. En 1959, sa frappe de plus de 35 mètres change pour toujours le cours de la rivalité entre l’Universidad de Chile et Colo Colo. Trois ans plus tard, son coup franc astucieux prend de court le grand gardien soviétique Lev Yachine et permet au Chili de monter sur la troisième marche du podium de la Coupe du Monde, à domicile. Cette année-là, il partage le Soulier d’or avec Vavá et Garrincha (Brésil), Dražan Jerković (Yougoslavie), Flórián Albert (Hongrie) et Valentin Ivanov (URSS).
Il débute à l’âge de 17 ans au sein d’une équipe de l’Universidad de Chile qui ne compte alors qu’un seul titre de champion à son actif, en 1940. Il passera 17 de ses 20 années de carrière au Ballet Azul, remportant au passage six championnats du Chili entre 1959 et 1969.
Il débute à l’âge de 17 ans au sein d’une équipe de l’Universidad de Chile qui ne compte alors qu’un seul titre de champion à son actif, en 1940. Il passera 17 de ses 20 années de carrière au Ballet Azul, remportant au passage six championnats du Chili entre 1959 et 1969.
Mais la personnalité de ce fils de boxeur professionnel avait une autre facette, plus sombre. Ses accrochages avec plusieurs joueurs italiens durant un match de la Coupe du Monde 1962 resté tristement célèbre sont encore dans toutes les mémoires. Au cours de cette partie, il assomme Mario David d’un coup de poing, après une faute. Furieux, ce dernier lui décoche un coup de pied à la tête quelques minutes plus tard, ce qui lui vaut d’être exclu. Une autre de ses frasques laisse le malheureux Humberto Maschio avec le nez cassé. Surnommé « la Bataille de Santiago », ce match houleux est en partie à l’origine de l’introduction des cartons jaunes et rouges.
Au cours de sa carrière, Sánchez repousse les avances du Real Madrid, de la Juventus et de l’AC Milan. Mais, en 1969, l’Universidad de Chile est contraint de céder son attaquant vedette. À l’automne de sa carrière, Sanchez effectue différents passages plus ou moins remarqués à Colo Colo, Palestino et Ferroviaros.
George Cohen
1939-2022
Peu de joueurs ont marqué l’histoire de leur club ou de leur sélection à tel point qu’on leur a érigé une statue. Celle qui trône devant le stade de Craven Cottage, antre du Fulham FC, témoigne de l’empreinte qu’a laissée George Cohen sur le football anglais et chez les Cottagers. L’ancien arrière droit y débute sa carrière professionnelle en 1956, à seulement 17 ans, et ne connaît aucun autre club jusqu’à ce que celle-ci se termine 13 ans plus tard.
Sa seule infidélité au maillot londonien est pour porter celui de l’Angleterre, qu’il revêtit à 37 reprises. Lancé dans le grand bain international par Sir Alf Ramsey en 1964 en match de préparation pour la Coupe du Monde 1966, Cohen s’impose rapidement comme le titulaire indiscutable dans le couloir droit, notamment grâce à ses qualités offensives, relativement rares à ce poste à cette époque. Lors d’Angleterre 1966, il dispute chaque minute de chaque match du parcours triomphal des Three Lions et se voit désigner vice-capitaine par son sélectionneur pour la finale de légende remportée en prolongation (4-2) contre l’Allemagne de l’Ouest.
Curieusement, ce sacre suprême demeure l’unique trophée remporté par Cohen durant toute sa carrière. C’est d’ailleurs à l’occasion du 50e anniversaire du titre, en 2016, que Fulham dévoile sa statue. Mais l’ancien latéral a reçu bien d’autres hommages, notamment de la part de son légendaire sélectionneur Alf Ramsey, qui voyait en lui « le plus grand arrière droit de l’histoire de l’Angleterre », ou du mythique ailier nord-irlandais de Manchester United, George Best, qui le décrivait comme « le meilleur latéral contre qui j’aie jamais joué ».
Contraint de mettre un terme à sa carrière à la suite d’une blessure en 1969, Cohen, dont le neveu Ben Cohen a remporté la Coupe du Monde de Rugby en 2003, s’essaiera brièvement au métier d’entraîneur dans les équipes de jeunes de son club de toujours, et auprès de la sélection anglaise U-23.
Choisi par les supporters en 2004 au poste d’arrière droit dans le meilleur onze de l’histoire de l’Angleterre, George Cohen s’est éteint le 22 décembre 2022, laissant deux autres légendes, Bobby Charlton et Geoff Hurst, comme seuls champions du monde anglais encore vivants. Mais le souvenir de son talent et de ses exploits reste pour toujours gravé dans la pierre à Fulham et dans les mémoires de tous les amoureux du football.
Siniša Mihajlović
1969‑2022
Considéré comme l’un des plus grands tireurs de coups de pied arrêtés de l’histoire, Siniša Mihajlović porte les couleurs de la Yougoslavie et de la Serbie-et-Monténégro à 67 reprises. Il marque dix buts pendant sa carrière internationale, étalée sur 12 ans, et dispute la Coupe du Monde 1998 en France.
En club, il débute au Vojvodina Novi Sad avant de rejoindre l’Étoile Rouge de Belgrade, avec qui il décroche la Ligue des Champions en 1990/91 et la Coupe Intercontinentale quelques mois plus tard.
Il évolue ensuite en Italie de 1992 à 2006, portant successivement le maillot de la Roma, la Sampdoria, la Lazio et l’Inter, et décrochant plusieurs titres avec ces deux dernières formations. C’est pendant ce passage en Serie A qu’il devient l’un des défenseurs les plus emblématiques de son époque. Le triplé inscrit le 13 décembre 1998, lors d’une victoire 5-2 de la Lazio sur la Sampdoria en championnat, reste gravé dans toutes les mémoires. Ce jour-là, Mihajlović devient le premier joueur à marquer trois coups francs directs lors d’un même match.
Ses 28 buts inscrits sur coup franc constituent encore le record de la Serie A, où il devance des spécialistes de l’exercice tels qu’Andrea Pirlo ou Diego Armando Maradona. Il aura finalement disputé plus de 500 matches avant de raccrocher les crampons et de faire ses débuts sur un banc de touche, lors de la saison 2008/09, à la tête de Bologne.
À l’exception d’une période de deux ans aux commandes de la sélection serbe, entre 2012 et 2013, où il aura manqué la qualification pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil, Mihajlović effectue toute sa carrière d’entraîneur en Italie, où il dirige notamment la Fiorentina, la Sampdoria, le Milan AC et le Torino.
En 2019, il reprend en mains Bologne, où il reste jusqu’en septembre 2022. Il préside aux destinées de cette équipe malgré une chimiothérapie à laquelle il doit se soumettre pour traiter la leucémie diagnostiquée trois ans plus tôt.
« Siniša Mihajlović a été l’un des plus grands footballeurs et entraîneurs serbes », a déclaré Gianni Infantino, le Président de la FIFA. «
Ses coups de pied arrêtés traduisaient une passion et un engagement indéfectibles pour la beauté du football qui marqueront durablement notre sport. Sa disparition constitue une grande perte pour nous tous. Nous tenons à adresser nos condoléances à sa famille et ses proches dans ces moments difficiles. »
André Sinédo
1978-2022
Défenseur puissant indissociable de l’AS Magenta, André Sinédo était également un pilier de l’équipe de Nouvelle-Calédonie, pour laquelle il totalise 27 sélections. Au cours d’une longue et riche carrière, il remporte sept titres de champion et six Coupes de Nouvelle-Calédonie.
Surnommé « Eder », il était en charge de l’équipe U-18 de son club au moment de sa disparition, survenue brutalement à l’âge de 44 ans.
Lim Kia Tong
1952-2022
Serviteur dévoué de la cause du football singapourien et du Sud-Est asiatique, Lim était très respecté au sein de la communauté du football pour son rôle en tant que vice-président de la Commission de Discipline de la FIFA et président de la commission de discipline de la Confédération Asiatique de Football (AFC).
Avocat de profession, il intègre le conseil de la Fédération Singapourienne de Football (FAS) en 1999, avant d’en prendre la vice-présidence en 2007.
Tout au long de sa carrière, il n’a de cesse d’accompagner le développement du football singapourien, à travers les différents postes qu’il occupe. Après avoir intégré le conseil de la FAS en avril 1999, il devient tour à tour président de la commission de recours, de la commission de discipline, de la commission d’excellence du football et de la commission du statut du joueur de la FAS, entre autres. Nommé vice-président en avril 2007, il finit par accéder à la présidence. Entre 1999 et 2001, il officie en tant que responsable d’équipe des sélections nationales singapouriennes de futsal, des U-18 aux U-20.
De son propre aveu, Lim réalise une carrière honorable mais discrète, jusqu’à la Coupe du Monde 2014. Cette année-là, il fait partie de la Commission de Discipline de la FIFA qui inflige une suspension de quatre mois et une amende de CHF 100 000 à l’attaquant uruguayen Luis Suárez, coupable d’avoir mordu le défenseur italien Giorgio Chiellini.
En mai 2013, deux ans après son arrivée dans cette même Commission de Discipline, il est élu vice- président. Il devient au passage le premier représentant de son pays à occuper un tel rôle au sein d’une commission de la FIFA. Il figure également au sein de la Commission électorale ad hoc pour la présidence de la FIFA en 2015 et 2016. Il poursuit son travail au sein de la Commission de Discipline entre 2017 et 2021.
Lim partage son temps entre ses activités bénévoles pour le football et son autre grande passion, le droit. Diplômé avec mention en 1979, il entame en janvier 1980 ue carrière d’avocat qu’il poursuivra pendant 42 ans.
La FIFA rend hommage
Haidar Abdul-Razzaq, Irak
Twanny Agius, Malte
Rustam Akramov, Ouzbékistan
Franklin Anangonó, Équateur
Javier Astúa, Costa Rica
Samar Banerjee, Inde
Hans Bangerter, Suisse
Armand Barraud, Suisse
Mahmoud Bayati, IR Iran
Billel Benhammouda, Algérie
Víctor Benítes, Pérou
Aldiglade Bhamu, Zimbabwe
Billy Bingham, Irlande du Nord
Rıdvan Bolatlı, Turquie
Tony Boskovic, Australie
Chengda Chen, RP Chine
Chia Boon Leong, RP Chine
Cho Jung-Hyun, République de Corée
Elias Coelho Filho, Brésil
Lamin Conteh, Sierra Lionne
Marco Cornez, Chili
Justice Christopher, Nigeria
Kossi Dakey, Togo
Henri Depireux, Belgique
David Dias, Angola
Kiro Dojčinovski, Macédoine du Nord
Hans-Jürgen Dörner, Allemagne
József Duró, Hongrie
Milan Dvořák, Tchéquie
Nils Arne Eggen, Norvège
Jürgen Grabowski, Allemagne
Josué Grande, Pérou
Henk Groot, Pays-Bas
Roland Guillas, France
Alberto Gurrola, Mexique
Freddy Hall, Bermudes
Johan Hamel, France
Jens Jørgen Hansen, Danemark
Jürgen Heinsch, Allemagne
Ronnie Hellström, Suède
Alexander Horváth, Slovaquie
John Hughes, Écosse
Andrzej Iwan, Pologne
Miodrag Ješić, Serbie
Babu Mani, Inde
Faouzi Mansouri, Algérie
Marcel Mauron, Suisse
Peter McDonald, République d’Irlande
Morton McKnight, Irlande du Nord
Mick Meagan, République d’Irlande
Rómulo Méndez, Guatemala
Abdelmalek Messaoud, Algérie
Kálmán Mészöly, Hongrie
Katie Meyer, États-Unis
Alberto Michelotti, Italie
Abdelkader Mokhtatif, Maroc
Julio Morales, Uruguay
Ahmed Mostafa, Égypte
Adel Al Mulla, Qatar
Héctor Pulido, Mexique
Duckson Puslas, Sri Lanka
François Remetter, France
Francis Rion, Belgique
Carlos Adolfo Riquelme, Paraguay
Francesco Rizzo, Italie
Gerhard Rodax, Autriche
Ramazan Rragami, Albanie
Andrejs Rubins, Lettonie
Leonel Sánchez, Chili
Goran Sankovič, Slovénie
Víctor Santos, Andorre
Stavros Sarafis, Grèce
David Sassoli, Italie
Hussain Sattar, Singapour
András Törőcsik, Hongrie
Orlando de la Torre, Pérou
Alfredo Torres, Mexique
József Tóth, Hongrie
Duncan Tshegofatso, Botswana
Jason Di Tullio, Canada
Aarno Turpeinen, Finlande
Rotislav Václavíček, Tchéquie
Luciano Vassalo, Éthiopie
José Luis Violeta, Espagne
Wendell Lucena Ramalho, Brésil
Leo Wilden, Allemagne
David Wilson, Écosse
Giuseppe Wilson, Italie
Maryan Wisniewski, France
Georgi Yartsev, Russie
Charles Yohane, Zimbabwe
Fevzi Zemzem, Turquie
Abdelhamid Zouba, Algérie
Ibrahim Zukanović, Bosnie-et-Herzégovine
Viktor Zvyagintsev, Ukraine
Tomas Boy, Mexique
Bernd Bransch, Allemagne
Egidius Braun, Allemagne
Per Bredesen, Norvège
Omar Borrás, Uruguay
Titus Buberník, Tchéquie
Ganbold Buyannemekh, Mongolie
Luis Calderón, Pérou
Ahmet Çalık, Turquie
Javier Cárdenas Martínez, Mexique
François Carrard, Suisse
Joachim Da Silva Carvalho, Portugal
Des Casey, République d’Irlande
Fernando Chalana, Portugal
Gulab Chauhan, Inde
Naci Erdem, Turquie
Bo Ingemar Erlandsson, Suède
Carlo Facchin, Italie
Wolfgang Fahrian, Allemagne
Brian Fear, pays de Galles
Máté Fenyvesi, Hongrie
Jim Fleming, Canada
Fred (Frederico Rodrigues de Oliveira), Brésil
Carlo Galli, Italie
Francisco Rodríguez García, Espagne
Alex Gilady, Israël
Cor van der Gjip, Pays-Bas
Einārs Gnedojs, Lettonie
Fernando Gomes, Portugual
Andy Goram, Écosse
David John-Williams, Trinité-et-Tobago
Joseph Kabungo, Zambie
József Kardos, Hongrie
Bavi Karim, RI Iran
Evaristo Kasunga, Zambie
Yoshio Kikugawa, Japon
Bello Koformata, Nigeria
Anatoli Kuksov, Ukraine
Janusz Kupcewicz, Pologne
Ernst Läaemmli, Suisse
Le Hung Dzung, Vietnam
Kamel Lemoui, Algérie
Lim Kia Tong, Singapour
Luciano Macías, Équateur
Sergei Mandreko, Russie
Manuel Muñoz, Chili
Jesús del Muro, Mexique
Terry Neill, Irlande du Nord
Jacques N’Guea, Cameroun
Luciano Nizzola, Italie
Jürgen Nöldner, Allemagne
Maurice Norman, Angleterre
Theodore Nzue, Gabon
Frank O’Farrell, République d’Irlande
Fabián O’Neil, Uruguay
Juan Carlos Orellana, Chili
Ivica Osim, Bosnie-et-Herzégovine
Jorge Ovando, Guatemala
František Plass, Tchéquie
Andrés Prieto, Chili
Piet Schrijvers, Pays-Bas
Vyacheslav Semenov, Ukraine
Rolando Serrano, Colombie
Oleksandr Shyshkov, Ukraine
André Sinédo, Nouvelle-Calédonie
Shebby Singh, Malaisie
Milutin Šoškić, Serbie
Joachim Streich, Allemagne
Pleun Strik, Pays-Bas
Robert Sulimae, Îles Salomon
Madhav Suvarna, Inde
El Hadji Malick Sy, Sénégal
György Szilágyi, Hongrie
Narendar Thapa, Inde
Dan Theis, Luxembourg